Paris, sa Tour Eiffel, ses musées, ses magasins et restaurants de luxe... quelle agitation !
Le chien roux trottina vers le guichet où l'on achetait les tickets pour a Tour Eiffel, et y observa un moment un petit garçon avec une glace à la main. Non pas pour la lui voler, mais car il avait remarqué que son unique boule glissait lentement du cornet. Le jeune humain ne remarquant rien, Arakan se leva dans un soupir pour approcher du petit garçon. Âgé d'à peu près 4 ans, le bout de choux regarda avec de grands yeux et un grand sourire le beau chien s'approcher de lui et commença à le caresser. Arakan poussa du museau la glace qui risquait de tomber par-terre, et s'assit aux côté du petit. Sa mère, adressa quelques mots affectifs en apercevant Arakan, et lui gratta l'oreille avant de prendre son ticket et partir vers l’ascenseur de la Tour Eiffel. Le chien les regarda lui tourner le dos, avant de se lever et s'en aller à son tour. Le petit garçon lui avait rappelé le neveu de son maître, qu'il avait quitté depuis longtemps. Il aurait tant aimé retrouver un humain qui le considérerait comme son égal, et lui attribuerait la liberté qu'il aimait tant. Mais aucun humain ne pouvait comprendre ce besoin là, ce besoin de pouvoir courir le nez au vent sans sentir un collier où une laisse briser cette harmonie.
Arakan trottinait vers un des pieds de l’énorme masse d'acier, là où se trouvait un de ces vendeurs à la sauvette, essayant de vendre des portes-clés et gadgets de toutes sortes. Celui-là était son ami. Mais pas plus. L'humain à la peau noire lui parlait souvent, même en sachant que le chien roux ne lui répondrait jamais. Plusieurs fois le vagabond avait dormis avec lui, les nuits d'hiver en réchauffant l'homme de ses poils doux et soyeux. Arakan attirait également les clients, qui après chaque achat en profitaient pour lui adresser quelques caresses et partir joyeux. Mais à chaque fois que le chien roux partait pour explorer d'avantage les ruelles étroites ou les places grouillantes de monde.
Le chien marchait, ne réfléchissant qu'à sa prochaine destination. Jamais il ne restait au même endroit pendant plus de deux jours. Il regardait le sol et évitait les passants d'un coup de rein vif, jusqu'au moment où il allait s'engager dans une large rue il percuta quelque chose. Il se relava, fixant un autre canidé, qui se remit sur ses pattes avec le même mal que lui. Il l'observa de haut en bas en entendant ses paroles .